cétacé

● cétacé nom masculin (latin cetacea, de cetus, gros poisson) Grand mammifère marin tel que les baleines, les cachalots et les dauphins. (Les cétacés forment un ordre.) ● cétacé (homonymes) nom masculin (latin cetacea, de cetus, gros poisson) sétacé adjectif

⇒CÉTACÉ, subst. masc. et adj.

ZOOLOGIE

I.— Subst. masc. Mammifère aquatique pisciforme. Le cétacé, pauvre poisson qui pourtant a, comme nous, le doux lait et le sang chaud (MICHELET, L'Oiseau, 1856, p. 14).

— P. compar. Caresser, Avec ces yeux de cétacé, Ainsi, et bien sans but, ta joue (LAFORGUE, L'Imitation de Notre-Dame la Lune, Locutions des Pierrots, 1886, p. 237).

— Subst. masc. plur. Les Cétacés. Ordre de mammifères marins pisciformes, à peau nue, de très grande taille souvent, parfaitement adaptés à la vie aquatique (par la transformation des membres antérieurs en nageoires, la disparition — ou le caractère rudimentaire — des membres postérieurs, la transformation de la queue en nageoire). Des cétacés soufflant par leurs évents (FLAUBERT, La Tentation de St Antoine, 1849, p. 406). Au cours du tertiaire, (...) les cétacés se sont re-fuselés comme des poissons (TEILHARD DE CHARDIN, Le Phénomène humain, 1955, p. 173).

Rem. On rencontre ds la docum. qq. attest. de la forme vieillie cétacée. Pour le sing., cf. Voyage de La Pérouse, t. 3, 1797, p. 87, 109 et BERNARDIN DE SAINT-PIERRE, Harmonies de la nature, 1814, p. 90. Pour le plur., cf. CHATEAUBRIAND, Génie du Christianisme, t. 1, 1803, p. 248 : c'est dans les régions du nord que nagent les puissans cétacées.

II.— Adj., vieilli, peu usité. [En parlant de certains animaux] Cétacé, ée. Qui appartient à l'ordre des Cétacés. Mammifères, poissons cétacés.

Prononc. et Orth. :[setase]. Ds Ac. 1762 s.v. cétacée adj. et cétacées (subst. fém. plur.). Ds Ac. 1798 s.v. cétacé (-ée, adj.) et cétacés (subst. masc. plur.). Étymol. et Hist. 1542 cetacee adj. se dit des mammifères marins (DU PINET, Pline, XI, 37 ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 301 : Tous poissons cetacees qui tiennent de la baleine); 1556 subst. « ordre des mammifères marins » (RICH. LE BLANC, De la subtilité, 225 r°, ibid., t. 6, p. 301 : Poissons du genre des cetacées), forme attestée jusqu'en 1771 (Trév.); 1611 cétacé subst. (?) COTGR.; 1798 cétacé adj. et subst. (Ac.). Prob. dér. d'une forme lat. cetacea (dér. de cetus « gros poisson ») non attestée avant 1779 Blumenbach ds AGASSIZ Mamm. p. 7. Fréq. abs. littér. :198. Bbg. ARVEILLER (R.). Dix notules lexicol. Fr. mod. 1963, t. 31, pp. 94-104.

cétacé, ée [setase] adj. et n. m.

ÉTYM. 1542, Du Pinet, trad. de Pline, poissons cetacees; lat. zool. cetaceus, du lat. cetus, grec kêtos « gros animal marin ». → 1. Céto-.

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I Adj. Vx. Relatif à de gros animaux marins (telle la baleine) longtemps assimilés à des poissons. || « Les orkes (orques), physeteres ou souffleurs… lamies, sont poissons cetacées » (Furetière, 1690).

♦ Mod. (et rare). || Les grands mammifères cétacés.

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II N. m. (1556, d'abord écrit cetacée et désignant les « poissons cetacées ». → ci-dessus, I.). Mod. || Les Cétacés : ordre de mammifères aquatiques au corps pisciforme, de taille moyenne (dauphins) ou très grande (baleines, cachalots). || Cétacés à dents (sous-ordre des odontocètes) : Platanistidæ ⇒ Dauphin (d'eau douce), Delphinidæ (⇒ Dauphin, orque, souffleur), Phocoenidæ (⇒ Marsouin), Delphinapteridæ (⇒ Bélouga, narval), Physeteridæ (⇒ Cachalot), Ziphidæ ⇒ Baleine (à bec), hyperoodon; cétacés à fanons (sous-ordre des mysticètes) : Balænidæ (⇒ Baleine), Balænopteridæ (⇒ Rorqual). || Les cétacés comprennent les plus grands animaux connus.

REM. 1. Les cétacés ne sont considérés comme des Mammifères que depuis Linné (1758). 2. Le mot cétacé est entré dans la langue courante, mais n'y désigne guère que les très grands animaux de l'ordre : baleines, baleinoptères, cachalots.

♦ Au sing. Animal ou type d'animal appartenant à cet ordre (notamment : baleine, cachalot). || Harponner un cétacé. || La baleine franche est le plus grand cétacé.

0 Le cétacé, profondément engagé dans la vaste baie de l'Union, la sillonnait rapidement depuis le cap Mandibule jusqu'au cap Griffe, poussé par sa nageoire caudale prodigieusement puissante, sur laquelle il s'appuyait et se mouvait par soubresauts avec une vitesse qui allait quelquefois jusqu'à douze milles à l'heure.

J. Verne, l'Île mystérieuse, t. I, p. 434.

Encyclopédie Universelle. 2012.